Le Préfet des Yvelines considère que le projet de prison de l’Etat ne peut pas être réalisé à Carrières-sur-Seine.
"Le 31 mai 2018, une réunion consacrée au projet de l’Etat de construction d’un établissement pénitentiaire s’est tenue à la mairie de Carrières-sur-Seine, en présence du Préfet des Yvelines, Monsieur Jean-Jacques Brot, du Sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, Monsieur Stéphane Grauvogel, de la Directrice de l’Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice (APIJ)*, Madame Marie-Luce Bousseton, et d’Arnaud de Bourrousse, maire de la ville.
A cette occasion, Arnaud de Bourrousse a exposé de très nombreux motifs d’opposition à ce projet, affirmant ainsi le refus catégorique de la municipalité d’accueillir une prison sur son territoire.
Compte tenu des arguments développés, le Préfet des Yvelines, Monsieur Jean-Jacques Brot, a considéré que ce projet ne pourrait pas être réalisé à Carrières-sur-Seine.
Depuis cette réunion, Monsieur le Préfet a confirmé sa position à Arnaud de Bourrousse et l’a annoncé au Président de la Communauté d’Agglomération Saint Germain Boucles de Seine (CASGBS), Pierre Fond.
Arnaud de Bourrousse remercie vivement Monsieur le Préfet de la qualité de son écoute et de sa prise de position ferme et claire, qui va rassurer tous les Carrillons et les habitants des villes voisines.
Arnaud de Bourrousse précise que de la même manière qu’il n’y a eu aucune communication officielle de l’État concernant ce projet de prison, il est possible qu’il n’y en ait pas non plus pour son abandon, ce qui explique le délai de précaution observé avant de communiquer la position de Monsieur le Préfet, avec son accord."
* l’APIJ est en charge de construire, rénover et réhabiliter les palais de justice et les établissements pénitentiaires pour le compte de l’Etat.
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Le Maire s’oppose catégoriquement à la construction d’un établissement pénitentiaire sur le territoire de la commune.
"Arnaud de Bourrousse, Maire de Carrières-sur-Seine, et son équipe s’opposent catégoriquement à toute construction d’un établissement pénitentiaire sur le territoire de la commune
L’Etat, sans jamais avoir pris le soin de contacter la Ville, a entamé une réflexion sur le projet de construction d’un établissement pénitentiaire à Carrières-sur-Seine.Cette information est parvenue aux élus de manière informelle fin 2017 et sans aucune confirmation officielle. C’est ce qui a conduit Arnaud de Bourrousse à écrire le 20 avril 2018 à Madame Bousseton, Directrice Générale de l’Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice (APIJ)* afin d’obtenir enfin des informations essentielles qui auraient dû être communiquées à l’initiative de l’Etat et non à la suite d’une démarche active de la ville de Carrières-sur-Seine (cf. courrier joint). L’unique réponse obtenue a été l’organisation d’une réunion par le Préfet des Yvelines, M. Jean-Jacques Brot, à Carrières-sur-Seine le 31 mai 2018, en présence du Sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, M. Stéphane Grauvogel, de la Directrice générale de l’APIJ et du Maire de Carrières-sur-Seine, Arnaud de Bourrousse.La ville a donc dû patienter 6 mois pour que l’Etat annonce enfin officiellement l’existence du projet de construction d’un établissement pénitentiaire dans la ZGE (Zone de Grands Equipements), située au Nord de la ville, à proximité du Lycée Les Pierres Vives. C’est parce que la ville a été tenue dans une totale ignorance de ce projet jusqu’à hier, qu’Arnaud de Bourrousse n’a pas souhaité communiquer de manière officielle à ce sujet, même si cette situation a pu légitimement inquiéter les Carrillons et placer les élus dans une position extrêmement inconfortable. Ce mépris ostentatoire vis-à-vis des Carrillons et de leurs élus est inqualifiable et ébranle la confiance que les collectivités peuvent avoir en l’Etat, mais il ne doit pas occulter les nombreux motifs incontestables pour lesquels Arnaud de Bourrousse et son équipe municipale sont résolument opposés à tout projet de construction d’un établissement pénitentiaire à Carrières-sur-Seine :
1. La double peine pour Carrières-sur-Seine que constitue sa traversée de part en part et en son milieu de l’autoroute A14, véritable saignée dans la ville, sans que ses habitants puissent y accéder.
2. La ville accueille aussi l’usine d’incinération de la Communauté d’Agglomération, qui constitue indubitablement un élément négatif dans l’agrément et la notoriété d’une commune.
Carrières-sur-Seine ne peut pas cumuler tous les inconvénients et préjudices de l’aménagement du territoire du département des Yvelines.
L’Etat doit donc répartir l’effort au nom de la solidarité entre les territoires.
3. Le choix d’une localisation à proximité immédiate du lycée intercommunal, qui va être agrandi par la Région, constitue une grave erreur d’analyse et un danger potentiel pour les lycéens qui fréquentent aujourd’hui en toute sécurité les axes de la ville, et ceux de la ville voisine de Houilles pour rejoindre l’établissement scolaire.
4. La construction d’une prison sur notre territoire engendrerait une dévalorisation du patrimoine foncier des Carrillons, induite par la dégradation de l’image de la ville. Certains habitants ont déjà communiqué leur inquiétude en ce sens à la Mairie.
5. L’ignorance volontaire et scandaleuse des projets de la ville développés depuis près d’une décennie est inexcusable, car l’Etat est parfaitement informé des projets de la ville, en l’occurrence la ZAC dite ZAC Etat (sic). L’Etat est ainsi associé au processus d’aménagement au travers de l’aménageur public Grand Paris Aménagement (propriétaire historique de nombreuses parcelles acquises notamment lors de la construction de l’A14). De nombreux documents ont été publiés à ce sujet, et ont fait l’objet de débats en conseil municipal et conseil communautaire. Le site de la ZGE envisagé est compris dans l’emprise foncière du projet de ZAC.
6. La mise en péril de l’équilibre financier de la future ZAC en cas de construction d’une prison est certaine, rendant le projet de ZAC irréalisable. C’est inacceptable pour la ville et ses habitants, qui en perdraient les retombées très attendues en termes d’attractivité, d’agrément, de loisirs, de recettes fiscales, de dynamisme et de développement économique.
7. Sans la réalisation de la ZAC, il n’y aurait pas non plus la création d’une déviation de contournement du centre historique de la ville vers la nouvelle RD 121, permettant ainsi le déclassement de l’actuelle RD 321, le désengorgement et la mise en sécurité du tracé actuel, voie sinueuse et dangereuse.Ce projet de déviation n’est possible que par son incorporation actuelle au projet de ZAC pour le financer, le département ayant refusé de le prendre en charge.
8. En cas d’occupation sauvage, de type « zadiste », du site envisagé (la Zone de Grands Equipements), il existera un risque mortel pour ses occupants en raison de l’existence de puits de plus de 10 mètres non sécurisés et à ciel ouvert. Carrières-sur-Seine refuse d’être la ville martyre des projets d’aménagement de l’Etat dans les Yvelines.Ses élus et ses habitants ne veulent pas d’un établissement pénitentiaire sur leur territoire, et sont déterminés à entreprendre toute action pour en empêcher la réalisation. Arnaud de Bourrousse a exposé ces motifs d’opposition à ce projet hier à Monsieur le Préfet des Yvelines, à Monsieur le Sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, et à Madame la Directrice générale de l’APIJ, qui les ont écoutés avec beaucoup d’attention.Arnaud de Bourrousse et son équipe considèrent que ces motifs pertinents et incontestables doivent conduire l’Etat à abandonner ce projet à Carrières-sur-Seine, et attendent prochainement une décision qui sera communiquée aux Carrillons." * l’APIJ est en charge de construire, rénover et réhabiliter les palais de justice et les établissements pénitentiaires pour le compte de l’Etat.
> Télécharger le Communiqué de Presse du 01/06/2018
> Consulter le Communiqué de Presse du 22 juin 2018 - Le Préfet des Yvelines considère que le projet de prison de l’Etat ne peut pas être réalisé à Carrières-sur-Seine